Les actus de l'emploi et la formation en agriculture et agroalimentaire

N° 179

Il faut bien le dire : Finalement tout va bien

A en croire une récente enquête réalisée auprès des Français, le monde agricole n’a pas à trop s’inquiéter pour son avenir. 8 Français sur 10 sont prêts à privilégier les produits locaux, même non bios, plutôt que les produits bios importés, et 7 sur 10 accepteraient de les payer plus cher. 

A elles seules ces deux statistiques ont de quoi redonner du baume au cœur d’une profession qui était en droit de se demander si la population qu’elle nourrit était prête à la soutenir ...jusqu’à son portefeuille. Eh bien si, le peuple de France est prêt à faire quelque sacrifice financier pour ses agriculteurs, tant il a pris conscience avec la crise du Covid que disposer d’une agriculture puissante et performante est un véritable atout. 

Toujours d’après ma même enquête, 7 Français sur 10 ont une opinion plutôt favorable de leur agriculture et ce chiffre est en nette progression. Que demander de plus ?

Alors ne boudons pas notre plaisir et oublions ce que disait Winston Churchill des statistiques : « Je ne crois jamais à une statistique, à moins de l’avoir moi-même falsifiée ». 

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

Le jobdating, un moyen toujours très efficace pour être recruté

Cet entretien d’embauche « express », qui dure une dizaine de minutes et au cours duquel un candidat va pouvoir échanger avec un recruteur dans le but de décrocher un deuxième rendez-vous, présente de nombreux avantages pour les candidats.

Il offre la possibilité de présenter ses compétences en direct et d’éviter le filtre du CV et de la lettre de motivation. Ainsi son format permet de laisser leurs chances à tous les talents et constitue une réelle opportunité de dépasser le phénomène de clonage qui a tendance à desservir le dynamisme et la créativité des entreprises. Les employeurs de l’agriculture utilisent assez couramment les jobdatings, dans leurs locaux ou ceux des organismes qui les accompagnent dans leur recrutement mais aussi lors des salons professionnels. Les candidats du secteur ne doivent donc pas négliger ces évènements, et doivent même les rechercher, notamment en s’adressant à l’APECITA.

VIE AU TRAVAIL

Comment assumer ses échecs au travail ?

L’échec est encore tabou dans le monde du travail et la crainte qui l’entoure conduit souvent à le refouler et même le nier. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène ; connaitre un échec, c’est avoir l’impression de ne pas en avoir fait assez, mais c’est aussi s’identifier à lui (« Je suis en échec, alors je suis un échec »).

Pourtant les grandes réussites sont souvent précédées de multiples ratages. Alors, comment bien vivre ses échecs ? Dans un article du site Penser et Agir, on trouve les étapes clés à respecter pour rebondir après un revers professionnel. Apprendre à accepter son échec, à prendre du recul, à trouver les bonnes causes, à se remettre en question, à modifier ce qui doit l’être et à repartir à l’action sont les six préceptes à appliquer pour transformer ses échecs en succès.

RECRUTEMENT

Diag'RH, pour se faire accompagner par l'APECITA dans ses recrutements

Ce dispositif financé par Ocapiat permet aux entreprises agricoles et agroalimentaires, cotisantes à l’Opco, de bénéficier d’un accompagnement pour la gestion de leurs ressources humaines, leur organisation et leur plan de formation.

Parmi les actions finançables figurent les opérations de recrutement et d’intégration de nouveaux arrivants dans l’entreprise. L’accompagnement doit être réalisé par un organisme prestataire habilité par Ocapiat au niveau régional. L’APECITA, qui a d’ores et déjà reçu l’agrément dans plusieurs régions, propose aux entreprises du secteur de les aider dans l’analyse de leurs besoins de recrutement, leurs processus de sélection ainsi que l’intégration des nouvelles recrues. L’accompagnement peut être individuel et personnalisé, mais aussi collectif dans le cadre d’une même filière, d’un même territoire ou d’une problématique partagée. Par ses conseils, son savoir faire et son expérience, l’APECITA dispose de tous les atouts pour apporter une prestation de qualité.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

Raison de plus avec la crise sanitaire pour encourager la mobilité interne

C'est ce que prétend l’Apec dans un article paru sur le site groupe-ecomedia.com. En effet l’incertitude consécutive à la crise doit inciter les entreprises à remotiver et fidéliser leurs salariés en leur faisant entrevoir de nouveaux horizons, à valoriser les talents, tout en augmentant leur compétitivité.

« Faire bouger ses salariés n’a (presque) que des avantages. C’est gagnant-gagnant » nous dit l’auteur de l’article. Les collaborateurs y gagnent, mais aussi les services RH qui devraient inscrire la mobilité interne au cœur de leur stratégie.  Car favoriser la mobilité interne c’est limiter les recrutements extérieurs qui constituent toujours un risque pour l’employeur qui n’est pas à l’abri d’une erreur de casting.

LE METIER DU MOIS

Chargé d'études économiques agricoles

Ce métier s’exerce au sein de différentes structures telles que les Chambres d’Agriculture, les Centres de gestion agricoles, les Syndicats agricoles et les Banques. Il consiste à effectuer un travail de veille sur la conjoncture économique agricole, à établir des références par filière de production et à réaliser des analyses ou des études prospectives sur les exploitations agricoles d’un département, d’une région ou de la France entière. Il nécessite un goût prononcé pour la gestion de bases de données, la rédaction d’analyses et de rapports, ainsi que l’approche technico-économique de l’entreprise. La connaissance du milieu agricole et de ses réalités économiques étant préférable, une formation ingénieur agri/agro est généralement exigée. Toutefois un master en économie peut convenir.

Témoignages…

Sabine Calmettes : de la viticulture à la stratégie d'entreprise

Fille de viticulteurs, Sabine se destine d’abord à la filière viticole. A sa formation d’ingénieur agronome elle ajoute en effet un Diplôme National d’Oenologue et commence sa carrière comme œnologue dans une coopérative de l’Aude à Limoux. Puis comme technicienne viticole à la coopérative d’Arzens, toujours dans l’Aude, elle travaille (entre autre) sur le pilotage de l’irrigation de la vigne.

Elle entretient à cette occasion des relations étroites avec la Chambre d’Agriculture du département qui ne tarde pas à la recruter en tant que responsable « méthode références » pour l’irrigation en viticulture. Après avoir été chargée de la gestion d’une ASA (Association Syndicale Autorisée) « irrigation » puis de l’animation d’un captage d’eau dit « prioritaire », elle élargit son horizon en rejoignant à temps partiel le pôle économie de la Chambre Régionale d’Agriculture. Fournir des données économiques aux Chambres Départementales, rédiger des notes de conjoncture, publier des études économiques constituent ses principales missions. Parallèlement, elle vient en appui aux équipes projet de la Chambre de l’Aude qui accompagnent les exploitations agricoles qui veulent accéder aux dispositifs d’aides en vigueur. «  Ces deux missions sont très complémentaires. L’approche globale de ma mission régionale m’aide énormément pour les dossiers individuels d’agriculteurs, mais en même temps ma connaissance des réalités du terrain du département est précieuse pour mon activité d’études et de références régionale » précise Sabine avant d’ajouter que « l’écoute, l’échange et le partage d’informations » sont des qualités essentielles dans sa fonction.

FORMATION

La Coopération agricole va accueillir plus de jeunes en formation

Avec 460 000 emplois temps plein, l’agroalimentaire est le premier employeur industriel français. Toutefois les possibilités d’emploi du secteur sont largement méconnues des jeunes, les métiers sont souvent peu attractifs et les compétences proposées sur le marché de l’emploi ne sont pas toujours en adéquation avec les besoins.

Preuve en est que l’an dernier, 20 000 postes n’ont pas été pourvus. Pour y remédier la Coopération agricole a décidé de s’engager dans le dispositif « un emploi, une solution », qui a pour but d’aider chaque jeune dans son parcours professionnel, quelle que soit sa situation. L’engagement devra se traduire par une augmentation de 15 % des coopératives engagées en 2021 dans l’alternance (en 2020, plus de 1 000 coopératives ont accueilli 3 100 jeunes en alternance) et au moins 30 % de contrats d’alternance devront être transformés en CDD et CDI. Parallèlement la Coopération lance l’opération « un jeune, un mentor » qui consiste à permettre à un jeune de trouver sa voie professionnelle avec l’aide d’un bénévole, agriculteur coopérateur ou salarié de coopérative, prêt à mettre à disposition son expérience et son réseau quelques heures par mois.

INFORMATIONS SOCIALES

Anticipez les contrôles de l'inspection du travail sur l'activité 

Avec la crise sanitaire et la mise en place du chômage partiel les contrôles de l’inspection du travail se sont renforcés ; à fin janvier 2021, 64 000 interventions et 500 000 contrôles ont été effectués. Les contrôles correspondent soit à des croisements de données administratives, soit à des contrôles sur pièces soit à des interventions sur place.

Un récent dossier de LegiSocial, consacré à ces investigations de la Direction Générale du Travail, précise les différentes situations pouvant être considérées comme des fraudes ou des infractions à l’activité partielle et rappelle l’intérêt de préparer un contrôle de l’inspection du travail. Une fiche aborde les points de contrôle sur lesquels il convient de rester vigilant.

VIENT DE PARAITRE

Tendances de l'emploi par domaines d'activité

L’APECITA vient de publier l’édition 2021 de son baromètre de l’emploi dans les secteurs de l’agriculture, l’agroalimentaire et l’environnement. Classé en différents chapitres, chacun correspondant à une filière représentative (productions animales, horticulture, environnement, agroalimentaire…), ce document présente les chiffres clés du marché de l’emploi en fonction de leur disponibilité. 

Ce sont notamment des informations directement issues des statistiques de l’APECITA et qui ont trait aux niveaux de formation et d’expérience exigés par les employeurs, ainsi  que les types de contrat proposés. De plus, pour illustrer la variété des métiers dans chaque filière, des exemples d’offres d’emploi sont présentés. A destination des professionnels et des particuliers, cette brochure est disponible auprès des 14 délégations régionales de l’APECITA.

SUR INTERNET

Portraits statistiques des métiers

Dans ces portraits statistiques publiés par la Dares (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques dépendant du Ministère du Travail), 225 métiers sont décrits sous toutes les coutures : évolution de l’emploi, salaire moyen, niveau de diplôme, statut des emplois (CDI, CDD, contrats courts…), horaires de travail, structure par âge, part des femmes, répartition géographique, nombre de demandeurs d’emploi, déséquilibre entre les offres et les demandes d’emploi par région, caractéristiques des employeurs, etc .

On y trouve également un comparateur de métiers qui permet en un seul coup d’œil de voir les différences entre deux métiers. L’agriculture est représentée par trois catégories de métiers (« agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons », « maraichers, jardiniers, viticulteurs » et « techniciens et cadres de l’agriculture »)  et 14 métiers. L’outil peut intéresser des jeunes en formation, des candidats à l’emploi dans l’agriculture mais aussi des employeurs désireux de se situer au sein de l’ensemble des entreprises françaises proposant les mêmes métiers qu’eux.

SALONS

Jobdating Hauts de France

Les 10 et 11 juin
Pour en savoir plus

 

Les Culturales

Du 15 au 17 juin à Betheny (51)
Pour en savoir plus

E-Jobdating Alternance Agroalimentaire

Les 30 juin et 1er juillet
Pour en savoir plus

Il faut bien en rire aussi…

- Ce qu’il me faut, disait le directeur d’une entreprise à un candidat pour un emploi, c’est quelqu’un qui puisse répondre en trente secondes à toutes les questions qu’on peut nous poser, aussi saugrenues soient-elles.
- Alors je peux faire l’affaire.
- Pourquoi ?
- J’ai cinq enfants.

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