Les actus de l'emploi et la formation en agriculture, agroalimentaire et environnement

N° 180

Il faut bien le dire : Et beaucoup se mirent à rêver

Tous les indicateurs de l’emploi sont au vert. Pas un vert pâle, mais un vert franc et lumineux, celui de l’optimisme et de l’espérance. 

Les organismes spécialisés, qu’ils soient publics ou privés, enregistrent des taux records de croissance de l’offre, certains constatant une situation encore meilleure qu’en 2019. Pour le seul mois de mai, les Urssaf ont enregistré près de 800 000 déclarations d’embauches, dont la moitié en CDI. La Dares de son coté parle de plus de 200 000 emplois vacants à pourvoir. Selon l’Insee, le taux de chômage est quasiment stable au premier trimestre 2021 pour s’établir à 8,1 % de la population active 

Tous ces chiffres disent la même chose : l’emploi repart. La France peut se remettre au travail après plusieurs mois au ralenti. 

Mais pour beaucoup de salariés, se remettre au travail, oui, mais pas comme avant, avant que l’expérience des confinements et des restrictions de liberté les poussent à réfléchir au sens de leur travail, à leur environnement quotidien, à leur vie quotidienne. Certains ne souhaitent pas reprendre leur poste de travail et envisagent de se lancer dans un nouveau métier, d’autres préfèrent changer de région, d’autres demandent un rythme de travail différent avec une dose de télétravail. Dans tous les cas, pas question de revenir à la case départ.

Mal être post-pandémie passager ou véritable révolution des esprits ?  L’avenir le dira.

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

Rédiger un CV sans expérience professionnelle

Quand on est débutant et qu’on n’a pas grand-chose à dire sur son CV, l’important est de savoir le dire. Ainsi pourrait se résumer un article d’emploipublic.fr qui délivre quelques conseils pour rédiger quand même un « CV nickel ».

Tout d’abord, inutile de contourner la difficulté en transformant par exemple un stage de découverte de 15 jours en troisième en grande expérience  professionnelle ; inutile et néfaste, même si le ridicule ne tue pas. Ensuite, si son temps passé en entreprise est voisin de zéro, le candidat doit miser sur ses études, sa formation et ses diplômes et détailler son parcours scolaire. Les langues étudiées et surtout maitrisées doivent aussi être mises en avant. De même la maitrise de l’informatique et des réseaux sociaux constitue un atout qui peut sembler naturel à un jeune qui tapote depuis l’âge de six ans mais qui mérite d’être indiqué au recruteur qui prend des cours sur excel depuis 10 ans. Enfin un CV sans expérience professionnelle doit être « ultra personnalisé », avec les activités sportives, culturelles et sociales qui peuvent révéler certains traits de personnalité de son détenteur. Sans oublier la présentation du CV qui ne peut pas être « banale » mais doit rester « sobre ».

VIE AU TRAVAIL

Qu'est-ce qui va changer demain pour les salariés ?

La crise sanitaire a profondément changé les habitudes de travail des salariés exerçant leur activité au bureau. Ces changements ne s’effaceront pas une fois la crise passée et il en restera des pratiques et des comportements nouveaux au sein des entreprises.

Ce sont ces nouveautés que Bodet Software et l’Usine Nouvelle ont voulu mieux cerner en interrogeant 1 015 professionnels (directeurs, managers, collaborateurs) sur leur perception du travail demain. Le télétravail ressort comme la pratique qui va le plus se développer, répondant au souhait des salariés, même si très peu seraient prêts à l’envisager à temps plein. Le bureau reste en effet l’espace de travail préféré car il maintient le lien social avec les collègues ; lui seul permet d’échanger réellement, de travailler en équipe. La remise en question des rythmes de travail traditionnels semble être également une conséquence importante de l’expérience des confinements, un salarié sur trois préférant la semaine de quatre jours et un autre le fractionnement libre sur la semaine entière.

RECRUTEMENT

Une erreur de recrutement peut coûter très cher

D’après Collock, startup spécialisée dans la gamification en entreprise, le coût d’un recrutement raté est très variable selon le type de poste mais n’est  jamais négligeable. De 32 000 € pour un technicien, il peut monter à 152 000 € pour un cadre dirigeant.

Il faut en effet compter le coût de la formation et du licenciement mais aussi l’impact sur la motivation des équipes ainsi que celui sur l’image de l’entreprise. Or aucune entreprise n’est à l’abri d’un mauvais recrutement, trois DRH sur quatre avouant avoir déjà fait une erreur au moment de recruter un candidat. Si l’on ajoute que 13 % des contrats sont rompus avant la fin de la période d’essai et que 36 % des CDI le sont la première année, on comprend qu’il peut être intéressant à tous points de vue de bénéficier de précieux conseils pour éviter une erreur de casting. De la rédaction de l’offre au choix d’un candidat, en passant par les entretiens et l’évaluation des compétences techniques et comportementales des candidats, les conseillères (ers) de l’APECITA peuvent apporter cet appui aux recruteurs du monde agricole.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

L'expérience collaborateur sort renforcée de la crise

Quelle entreprise ne cherche pas aujourd’hui à avoir des collaborateurs engagés, à améliorer sa performance globale, à proposer une bonne qualité de vie au travail et à être attractive ? Ce sont en tous cas, d’après le baromètre de Parlons RH et dans cet ordre, les objectifs assignés par les employeurs à l’ « expérience collaborateur ».

Au point que celle-ci est devenue une priorité pour beaucoup d’entre eux, et la crise sanitaire n’a fait que conforter le phénomène. En effet, toujours selon ce même baromètre, 43 % des entreprises françaises ont mis en place une politique d’expérience collaborateur l’an passé, contre 25 % il y a deux ans. 70 % envisageraient de le faire à plus ou moins long terme. On trouvera dans un récent article de Tribune Verte toutes les précisions sur les enjeux de ce qui n’est pas une simple mode mais est appelé à marquer profondément la vie dans les entreprises du XXIème siècle. 

LE METIER DU MOIS

Ingénieur agro-environnement

Ce métier s’exerce dans les chambres consulaires, les syndicats, les coopératives, les collectivités territoriales, les agences de l’eau, les associations ou les bureaux d’études. Il consiste à organiser le travail autour de projets répondant à des problématiques diverses ; protection de la ressource en eau, épandage des effluents d’élevage ou des boues de stations d’épuration, mise aux normes des bâtiments d’élevage… Pour cela il faut savoir animer des groupes de travail et donc disposer de bonnes capacités relationnelles et du sens de la communication et de la transmission de l’information. L’autonomie est importante et l’activité exige une certaine disponibilité, notamment parce que  les déplacements sont assez fréquents. Pour accéder à ce métier une formation d’ingénieur en agriculture ou un diplôme de 3ème cycle universitaire en aménagement/environnement est nécessaire. Les possibilités d’évolution peuvent conduire à la responsabilité d’un service de plusieurs ingénieurs.

Témoignage…

Marion Dublet : chargée de mission gestion quantitative de l'eau à la Chambre d'Agriculture de Vaucluse

Issue du monde agricole, Manon a toujours voulu travailler avec et pour les agriculteurs. C’est donc tout naturellement qu’après un DEUG Prépa à Avignon, elle rejoint Polytech Nice Sophia-Antipolis, l’une des quinze écoles d’ingénieurs des Universités françaises. Elle y choisit l’option « génie de l’eau  car c’est un sujet qu’il lui tient à cœur, notamment l’irrigation.

C’est au cours de sa deuxième année à l’occasion d’un séjour en Thaïlande qu’elle a la chance de suivre des cours sur l’hydraulique agricole et de réaliser son stage à la Chambre d’Agriculture de Vaucluse.  Elle effectue sa troisième année en alternance à la Société du Canal de Provence où elle travaille sur les enjeux environnementaux et les contraintes règlementaires liés à des projets hydrauliques agricoles ainsi que sur l’étude de faisabilité d’un projet sur le territoire de la concession. A la sortie de l’école, avec l’aide de l’APECITA elle trouve son premier emploi : ingénieur études et travaux à l’ANPN (Association Nationale des Producteurs de Noisettes) à Cancon dans le Lot et Garonne. Pendant trois ans, elle mène à bien la création de retenues collinaires, de l’étude de faisabilité, en passant la réalisation du dossier réglementaire (DLE) et le recrutement des entreprises des travaux jusqu’aux suivis de travaux chez une vingtaine d’agriculteurs. Un bon souvenir pour Manon qui explique avoir particulièrement apprécié « la dimension familiale et agricole du travail, le contact avec les agriculteurs, mais aussi le management de la structure ». En 2017, elle quitte le Sud Ouest et revient dans sa région d’origine pour prendre un poste de chargé de mission gestion de l’eau à la Chambre d’Agriculture de Vaucluse. Sa mission ? Suivre et animer un projet de Territoire visant à sécuriser la ressource en eau sur des bassins versants déficitaires avec d’une part la modernisation et l’extension des réseaux des structures collectives et d’autre part la substitution de ces ressources déficitaires par l’eau du Rhône. « Mon activité suppose d’être proche du milieu agricole, car il faut convaincre avec les bons arguments » avoue Manon avant d’ajouter : « C’est un métier qui ne connait pas la monotonie. Son coté concret en fait également tout l’attrait ».

FORMATION

Enseignement agricole : quelle feuille de route pour 2021 et 2022

En fait cette feuille de route, tracée en mai dernier conjointement par le Ministre de l’Agriculture et celui de l’Education Nationale, est commune aux deux appareils de formation. Son but est de valoriser « les formations et les métiers liés à l’agriculture, au paysage, à la forêt et à l’agroalimentaire, et à soutenir les actions d’éducation au développement durable dans les écoles et établissements d’enseignement".

Elle prévoit une série d’actions favorisant la connaissance des métiers « verts » dans les collèges et lycées : découverte d’exploitations agricoles proches, participation aux Campus des Métiers et des Qualifications, échanges d’expériences et de projets entre éco-délégués des deux systèmes… Cette feuille de route veut également approfondir par des outils appropriés au sein du monde éducatif les grandes thématiques liées à l’agriculture : loi Egalim, circuits courts, signes de qualité, bien-être animal…

INFORMATIONS SOCIALES

Congé paternité : un nouveau régime depuis le 1er juillet

Un décret publié en mai dernier apporte des précisions concernant le congé paternité. Tout d’abord sa durée est portée de 11 à 25 jours. Il s’applique au père de l’enfant mais aussi à toute personne vivant en couple avec la mère. Le congé est ouvert sans condition d’ancienneté et quel que soit le type de contrat de travail (CDI, CDD, contrat temporaire).

L’employeur doit être averti, par écrit ou par oral, au moins un mois avant. Le congé doit être pris dans les 6 mois suivant la naissance de l'enfant. Il comporte deux périodes distinctes : une période obligatoire de 4 jours prise immédiatement après la naissance de l’enfant, et une période de 21 jours qui peut être fractionnée en deux périodes de 5 jours minimum. Rappelons que c’est la Caisse Primaire d’Assurance Maladie ou la Mutualité Sociale Agricole qui versent les indemnités journalières et que le congé de paternité entraine la suspension du contrat de travail mais que le salarié conserve tous ses droits (démission, retour à l’emploi, congés payés…).

VIENT DE PARAITRE

Bilan annuel de l'emploi agricole

Cette dernière édition du BAEA présente les données de l’emploi agricole des années 2000, 2010, 2019 et les premières estimations pour 2020. Il est établi par le Service de la statistique et de la prospective du Ministère de l’Agriculture, à partir des recensements agricoles 2000 et 2010 d’une part, et des données annuelles de la Mutualité sociale agricole d’autre part.

Pour chaque niveau géographique (national ou régional), des cartes, tableaux ou graphiques présentent les données concernant l’évolution des actifs agricoles : chefs d’exploitations et coexploitants, salariés d’exploitations, main d’œuvre permanente… Pour le niveau départemental, quatre indicateurs sont calculés en effectifs et en UTA (Unité Travail Annuel) : chefs d’exploitations et coexploitants, conjoints et autres actifs non salariés, salariés permanents et saisonniers. En 2019, quatre régions rassemblent plus de la moitié (53 %) de l’emploi agricole : Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est.

SUR INTERNET

Geocapiat, un service de géolocalisation des formations en agriculture et agroalimentaire

Cette application est gérée par Ocapiat, l’Opérateur de compétences de la coopération agricole, de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie agroalimentaire et des territoires. Elle permet aux entreprises adhérentes de l’Opco de géolocaliser l’offre régionale des formations que ce dernier finance.

Elles peuvent ainsi inscrire dans leur plan de formation les formations en fonction de leur proximité, après avoir vérifié bien sûr que leurs objectifs correspondent aux besoins de compétences de leurs salariés et que leur prise en charge financière leur convient. Géocapiat offre également la possibilité d’inscrire directement en ligne les salariés en formation.

SALONS

Foire de Châlons

Retrouvez-nous les 7 et 8 septembre sur l'Espace Ferme
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Innov-agri

Du 7 au 9 septembre à Outarville (45)
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SPACE

Du 14 au 17 septembre à Rennes
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Agri Jobdating Rennes

Les 15 et 16 septembre dans nos locaux à Rennes
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Tech&Bio

Du 21 au 23 septembre à Bourg les Valence (26)
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ALINA

Du 28 au 30 septembre à Bordeaux (33)
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Il faut bien en rire aussi…

Quelques réponses à ne pas faire : 

- Le chef : « C’est la quatrième fois que vous arrivez en retard cette semaine, que dois-je en déduire ? »
- « Ben, qu’on est jeudi ? »

- Encore le chef : « Vous commencez lundi. Nous vous payerons en fonction du travail fourni. »
- « Je ne pourrais jamais vivre avec si peu… »

- Toujours le chef : « Pourquoi Daniel ne fiche-t-il rien aujourd’hui ? »
- « Il remplace le patron. »

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APECITA
1 rue Cardinal Mercier - 75009 PARIS

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