Les actus de l'emploi et la formation en agriculture et ag

N° 182

Il faut bien le dire
Mais où sont-ils passés ?

La reprise de l’activité économique, qu’il serait d’ailleurs bien difficile de dater tant elle a été progressive depuis le premier confinement qui a été le véritable point bas, a redonné des couleurs aux entreprises et à leurs dirigeants. Les consommateurs se sont remis à consommer, ce qui est d’ailleurs leur fonction principale, et les carnets de commande se sont remplis progressivement.
Jusque là tout va bien.
Principal indicateur de cette embellie : l’emploi. Pour la grande majorité des employeurs, la visibilité sur l’avenir de leur entreprise est suffisante pour qu’ils estiment pouvoir recruter. L’offre est donc repartie, au plus grand bonheur (en principe) de tous les demandeurs d’emploi, jeunes diplômés et salariés en recherche de mobilité.
Tout va bien encore.
Mais c’est là que ça se complique.
Pour beaucoup d’employeurs, et pas seulement dans la restauration et le bâtiment, mais aussi dans l’agriculture, secteur relativement peu affecté par la crise sanitaire, recruter est devenu un sérieux casse tête. Les candidats ne sont pas au rendez-vous, du moins en nombre suffisant.
Cela dit, quand on regarde les flux de sortie assez constants par filière des établissements d’enseignement agricole, tous types confondus, et le nombre actuel d’emplois proposés simultanément par ces mêmes filières, il n’est pas interdit de penser que, au moins pour les jeunes diplômés, la mobilité entre les secteurs professionnels n’est pas favorable à l’agriculture. C’est d’ailleurs ce que démontrent très bien toutes les enquêtes sur le devenir des diplômés de l’enseignement agricole dans les années suivant leur entrée dans la vie active.
Alors pas étonnant que beaucoup manquent à l’appel.

Philippe PELVET

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RECHERCHE D'EMPLOI

Comment négocier son salaire lors de l'entretien d'embauche ?

Parler salaire n’est pas le moment le plus agréable d’un entretien de recrutement. Gonfler son ancien salaire et se montrer trop gourmand exposent à un refus de candidature, mais demander moins pour être sûr d’avoir le poste, sous peine de se dévaloriser et de laisser penser qu’il y a un problème dans son parcours, comporte également des risques.

Alors comment fixer le bon niveau ? Quels arguments utiliser ? Jusqu’où négocier ? Mais aussi quel est le meilleur moment pour aborder le problème ? A qui revient de faire le premier pas ? Autant de questions traitées dans cet article de Cadremploi qui ne donne pas de recettes infaillibles mais délivre néanmoins quelques conseils judicieux.

VIE AU TRAVAIL

La vie au bureau a encore de beaux jours devant elle

Traduit littéralement, job crafting signifie « être l’artisan de son travail ». Plus largement, cela consiste à façonner son job afin qu’il corresponde mieux à ses envies, ses attentes et ses compétences, ce qui permet d’augmenter sa satisfaction, sa motivation et sa performance.

A l’inverse, 88 % souhaitent revenir au bureau. Mais pas à temps complet ;  22 % préfèreraient une majorité de temps en télétravail avec la possibilité de se rendre au bureau certains jours, 33 % opteraient pour une répartition égale télétravail/bureau et 27 % aimeraient ne travailler qu’au bureau. La première raison invoquée pour justifier cet attachement au bureau est le besoin d’entretenir des relations sociales avec les collègues. Vient ensuite la productivité au bureau jugée par beaucoup meilleure qu’à distance.

Au moment où nombre d’entreprises doivent optimiser le rythme et l’organisation du travail de leur personnel, ces chiffres mettent en garde sur des solutions trop radicales.

RECRUTEMENT

Pratiques de recrutement des cadres

En juillet dernier,  l’APEC a publié l’édition 2021 de son baromètre des pratiques de recrutement. S’appuyant sur une enquête auprès de 1 240 entreprises ayant recruté au moins un cadre en 2020, elle y dresse un portrait de la situation actuelle du marché de l’emploi des cadres.

Dans une première partie, l’Association Pour l’Emploi des Cadres rappelle que 2020 a connu une baisse sensible des recrutements ayant entrainé une moindre concurrence entre les employeurs, sans faire disparaitre toutefois la pénurie de profils dans certains métiers. En raison de l’impératif de distanciation sociale, les recruteurs ont dû adapter leurs pratiques de recrutement, notamment en faisant appel à la visioconférence, « tout en continuant à déployer une stratégie multicanale axée sur l’offre d’emploi et le réseau ». De son coté, 2021 s’annonce comme une année marquée par le retour de fortes tensions sur ce marché, avec des recruteurs qui devraient revenir aux entretiens en présentiel, la visioconférence présentant trop de limites.

ILS RECRUTENT AVEC L'APECITA

Agro-Transfert, le centre de transfert d'innovation au service de l'agriculture des Hauts de France

Créé il y a plus de 30 ans par les Chambres d’Agriculture de Picardie et l’INRA, Agro-Transfert s’est imposé au fil des ans comme le maillon incontournable entre le monde de la recherche et la profession agricole des Hauts de France. 

Son fonctionnement en mode projet lui permet de travailler sur les innovations liées à beaucoup de thématiques (sols, systèmes de cultures, techniques, bioéconomie, optimisations économiques, agroécologie…), afin de les rendre utilisables par les acteurs agricoles (agriculteurs, coopératives, IAA, collectivités locales…). Pour remplir sa mission, l’association dispose d’une équipe d’une trentaine de personnes, majoritairement des ingénieurs agronomes. « Nous sommes reconnus pour bien former les nouvelles recrues, ce qui fait que nous attirons particulièrement les jeunes diplômés en quête d’une première expérience » explique Cédric Delame. Les recrutements sont liés au remplacement d’ingénieurs désireux de rejoindre leur région d’origine mais également à des besoins de renforts occasionnels. « Au-delà d’un solide bagage scientifique et technique, nous cherchons des personnes disposant d’une forte capacité d’adaptation, capables de s’inscrire dans une dynamique de projet, de travailler aussi bien en équipe qu’en autonomie complète, et de plus en plus une bonne maitrise des logiciels de modélisation est demandée » ajoute le Directeur Adjoint. Pour attirer les talents, Agro-transfert diffuse ses offres sur son site, mais aussi auprès des écoles d’ingénieurs, de son réseau de chercheurs et de l’APECITA. « L’APECITA représente pour nous un canal important, car très spécialisé et plutôt bien adapté à nos besoins » précise Cédric Delame.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

Quel avenir pour le télétravail ?

Dans beaucoup d’entreprises, s’il avait fallu mettre en place le télétravail à grande échelle sans la pression sanitaire, nul doute que les discussions en interne auraient duré des mois. Mais le Covid n’a pas laissé le choix, si bien qu’en quelques heures les employeurs et les salariés les plus récalcitrants ont dû l’adopter, sans même le temps de l’expérimenter. Un an et demi après, le télétravail s’est imposé, non seulement comme un moyen de freiner la pandémie, mais aussi comme un mode de travail largement reconnu pour ses avantages, même s’il comporte des inconvénients. Alors, s’il est vrai qu’en France 60% seulement des emplois sont télétravaillables et que 20 % des salariés supportent mal le travail à distance, il faut s’attendre à ce que cette explosion du télétravail perdure. C’est cette situation irréversible qu’expliquent deux articles parus dans le n°2967 de Tribune Verte, le journal de l’APECITA.

LE METIER DU MOIS

Technico-commercial (TC) en agrofourniture

Salarié d’un négoce ou d’une coopérative, le TC en agrofournitures applique la politique commerciale de son entreprise tout en apportant un conseil technique aux agriculteurs de son secteur. Placé sous l’autorité d’un responsable de zone, il se voit fixer des objectifs tant quantitatifs (chiffre d’affaires, marges…) que qualitatifs (relations avec les agriculteurs…). La partie purement commerciale du métier étant souvent saisonnière (saison creuse des agriculteurs), il peut assurer la responsabilité ou l’animation du dépôt auquel il est rattaché. Il doit justifier de compétences et qualités multiples ; connaissances en techniques agricoles et commerciales, ouverture d’esprit, sens relationnel et de la communication, disponibilité… Différentes options du BTSA, correspondant aux systèmes de productions utilisateurs d’intrants, préparent bien au métier. Plusieurs pistes d’évolution s’offrent à tout TC en agrofournitures : responsable de zone, responsable ou directeur commercial, TC dans une autre gamme de produits, agricole ou non.

Témoignage…

Bertrand Henri-Rousseau, technico-commercial pour le groupe Perret

C’est auprès de son père que Bertrand a appris le métier. A 19 ans, il arrête ses études, renonce à s’engager dans l’armée et devient assistant de son père qui travaille comme commercial dans la société Perret, second distributeur privé français de produits agricoles avec ses 40 dépôts dans le Sud-Est. Pendant deux ans il sillonne avec lui la campagne, rencontre la clientèle et découvre ce qu’est une  relation client. Très vite il se constitue sa propre clientèle et devient technico-commercial à part entière. Aujourd’hui, neuf ans après son arrivée dans l’entreprise, ce sont 180 agriculteurs du Gard et des Bouches du Rhône auxquels il rend visite régulièrement pour les conseiller sur les intrants adaptés à leurs cultures.

Pendant deux ans il sillonne avec lui la campagne, rencontre la clientèle et découvre ce qu’est une  relation client. Très vite il se constitue sa propre clientèle et devient technico-commercial à part entière. Aujourd’hui, neuf ans après son arrivée dans l’entreprise, ce sont 180 agriculteurs du Gard et des Bouches du Rhône auxquels il rend visite régulièrement pour les conseiller sur les intrants adaptés à leurs cultures. « Le contact avec les clients agriculteurs est ce que je préfère dans ce métier. Il faut être avenant, s’intéresser à leurs sujets de préoccupation, savoir les écouter » explique Bertrand avant d’ajouter : « J’apprécie aussi la grande liberté d’action. On s’organise soi-même, on est très autonome, mais il ne faut pas être trop à cheval sur les horaires ». Les compétences techniques ? « Elles sont venues progressivement. Mon père m’a beaucoup transmis. J’ai suivi des formations, je participe à des réunions techniques » répond-t-il en sous entendant que finalement les connaissances techniques, si elles sont importantes, ne sont pas grand chose sans les qualités humaines pour les exploiter. C’est probablement  la rigueur et le sérieux dont il faut faire preuve quotidiennement auprès des clients pour garder leur confiance qui lui permettent de s’épanouir dans son métier.

FORMATION

Rentrée scolaire 2021 de l'enseignement agricole

A l’occasion de cette nouvelle rentrée, le dossier de presse du Ministère de l’Agriculture dresse un panorama complet de la situation actuelle de l’appareil de formation agricole. Après avoir rappelé les chiffres clés en termes d’établissements, d’apprenants, de réussite aux examens et de taux d’insertion professionnelle, le document fait le point sur les changements qui interviendront au cours de 12 prochains mois.

En particulier, un nouveau baccalauréat professionnel sera mis en place dès la rentrée 2022, avec la rénovation du tronc commun des seize spécialités, mettant l’accent sur les compétences psycho-sociales des élèves en vue de leur insertion professionnelle et leur capacité à s’adapter. De même, une refonte des seize options de BTSA débutera en 2022, ainsi que pour les établissements volontaires la possibilité de proposer cette formation en quatre semestres. Dès 2021, a été mise en place la nouvelle voie d’accès aux écoles vétérinaires directement après le bac. Enfin, concernant les établissements, on notera l’installation d’AgroParisTech sur le site de Saclay, la fin des travaux étant prévue pour décembre 2021 de manière à permettre la première rentrée dès 2022. Ce ne sont là que les faits les plus marquants de l’adaptation permanente de l’enseignement agricole aux évolutions et aux défis du monde du vivant.

INFORMATIONS SOCIALES

Vaccination et pass sanitaire : la situation vis-à-vis de la médecine du travail

On trouvera dans ce dossier de Légisocial toutes les précisions importantes concernant la vaccination par les Services de Santé au Travail (SST) et l’obligation du pass sanitaire pour se rendre dans leurs locaux.

La forme adoptée est une série de questions concrètes avec leurs réponses actualisées au 10 août dernier. Parmi les points abordés :

  • les modes de participation des SST à la campagne de vaccination, 
  • la prise en charge des coûts,
  • le droit à l’information des employeurs sur l’état de vaccination de leurs salariés,
  • la vaccination et le temps de travail, 
  • etc…

VIENT DE PARAITRE

"L'emploi dans l'agriculture biologique"

Dans ce nouveau cahier expert de l’APECITA on découvre que l’agriculture biologique, dont les surfaces cultivées augmentent de 250 000 hectares chaque année, compte désormais plus de 200 000 professionnels.

La majorité travaille dans la production (exploitations agricoles), les autres dans la distribution (21 %), la transformation (13 %) ou les services (1 %).

 L’emploi y est donc en pleine expansion, les deux expertes spécialisées de l’APECITA précisant que les métiers, les qualités et les compétences recherchées sont finalement « les mêmes qu’ailleurs », mais avec en plus « un désir prononcé de préservation de l’environnement et de la santé ». Le document dévoile aussi la multitude des acteurs de la filière, qui sont autant de recruteurs potentiels. Multitude aussi des formations permettant d’acquérir les connaissances techniques spécifiques, du CAP agricole aux écoles d’ingénieurs. Des témoignages de parcours professionnels, de formateurs, de recruteurs et de responsables de la filière complètent le panorama en lui donnant une touche concrète et vivante.

SUR INTERNET

"La bonne compétence pro", la nouvelle plateforme de Pôle Emploi

Lancée en août dernier, cette plateforme part du constat que les entreprises souhaiteraient étoffer leurs équipes mais se heurtent souvent à des difficultés de recrutement.

Son objectif est de les aider à trouver des profils correspondants aux compétences qu’elles recherchent. Pour cela, la plateforme permet de consulter le catalogue de toutes les formations financées par Pôle Emploi, les Conseils Régionaux et les OPCO, mais aussi de découvrir le profil des demandeurs récemment formés ou en cours de formation. En effet les apprenants y sont inscrits automatiquement dès leur entrée en formation, et les demandeurs d’emploi après avoir donné leur autorisation. 

Concrètement, « La bonne compétence pro » est un service en ligne ouvert à toutes les entreprises. Celles-ci peuvent y déposer la compétence qu’elles recherchent, et à partir de là être informées des formations qui la délivrent et des candidats correspondants disponibles.

SALONS

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Retrouvez-nous les 12 et 15 octobre à Epernay (51)

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Il faut bien en rire aussi…

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