N° 183

Il faut bien le dire
Covid, statistiques et bonheur...

Après la crise sanitaire d’une rare ampleur que nous avons connue, la perspective d’un retour à une vie normale, le redémarrage inattendu de l’économie et la relance de l’emploi sont plutôt des bonnes nouvelles. Elles pourraient en tous cas justifier un peu d’optimisme, après tant de mois de restrictions, d’inquiétude, voire d’angoisse. 

Pourtant, à en croire les statistiques et surtout les médias qui les commentent et en font leur commerce, il n’en est rien. Via la presse, l’INSEE nous annonce en effet que le moral des Français, après un léger rebond en septembre, est reparti à la baisse en octobre. La hausse des tarifs de l’énergie, la menace de l’inflation, la crainte de voir sa situation financière se dégrader, la peur de ne plus pouvoir épargner seraient les nouvelles angoisses qui ont pris le relais.

Heureusement les statistiques restent des chiffres, et elles ne disent rien de l’état d’âme intime et profond de chacun. Sinon, on pourrait penser que l’Homme n’est décidément pas fait pour le bonheur.

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

Comment se vendre sur les réseaux pour trouver un job ?

Cela s’appelle le « personnal branding » ou marketing de soi, qui consiste à prendre en main sa communication numérique personnelle pour se démarquer et se faire reconnaitre auprès des employeurs. Lorsqu’on veut trouver un emploi, il est en effet nécessaire de savoir communiquer sur soi pour se mettre en avant, convaincre de ses compétences et de sa valeur ajoutée.

Pour Pascale Baumeister, spécialiste du personnal branding, développer sa marque personnelle est un processus en trois étapes,

  • étape 1 : se connaitre (faire le point sur ses objectifs et révéler sa véritable personnalité en identifiant sa personnalité),
  • étape 2 : se faire connaitre (construire sa stratégie de communication personnelle),
  • étape 3 : se faire reconnaitre (développer cette stratégie).

Les candidats soucieux de développer leur employabilité pourront adopter avantageusement la démarche.

Dans le même objectif, mais dans un registre beaucoup  plus concret, Linkedln propose sur Internet un guide complet visant à optimiser son profil sur le réseau professionnel. Il comprend des clés pour soigner les textes et les images, mais aussi pour créer une bannière attractive qui reflète sa personnalité.

VIE AU TRAVAIL

Comment échapper au blues de la rentrée ?

Pour beaucoup de salariés, la reprise après les vacances d’été est un moment difficile (retour de la routine et du stress, démotivation,…). 

Cette année, parce qu’elle a fait suite à de longs mois confinés au domicile et a marqué la fin du télétravail généralisé, la difficulté a été encore plus grande. Pour autant, les salariés restent attachés à la vie de bureau et aux interactions sociales qu’elle permet. En fait ils souhaitent « prendre le meilleur des deux mondes », comme l’indique un article paru dans Tribune Verte (n°2973), et qui dispense aux managers quelques remèdes susceptibles de remotiver les équipes. Au menu : ambiance de travail, aménagement des locaux, management bienveillant, réaffirmation du sens des missions de l’entreprise… bref, « faire du bureau un lieu unique » comme résume Malvina de Corbier, dans l’interview accordée au journal de l’APECITA.

RECRUTEMENT

Comment inciter les candidats passifs à postuler ?

Au moment où la chasse aux talents fait rage, il peut être judicieux de s’intéresser aux candidats en sommeil, parce que souvent en poste, mais qui ne demandent qu’à être « réveillés ». Ceux-ci présentent en effet un triple avantage : fiables parce que déjà en entreprise, pas convoités par d’autres recruteurs, et aptes a priori à s’engager sur le long terme.

Alors « comment capter l’attention de ces candidats qui s’ignorent ? » interroge Maïté Hellio, dans un article du site HelloWorkPlace. Grâce à un premier contact personnalisé, un parcours candidat optimisé, une marque employeur séduisante, des avantages comparatifs décisifs mais aussi des collaborateurs utilisés comme vos ambassadeurs de l’entreprise à l’extérieur, répond la rédactrice web d’HelloWork. C’est ainsi que  vous pourrez susciter chez ces candidats qui ne pensent pas à l’être l’envie de rejoindre votre entreprise.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

Etes vous prêt pour la semaine de 4 jours ?

Selon une étude de 2019, 84 % des salariés étaient partants pour la semaine de 32 heures étalée sur 4 jours, à condition toutefois de conserver leur salaire et leur nombre de jours de congés. Très certainement, la pandémie, en accélérant la transformation numérique et le télétravail, a renforcé ce quasi plébiscite. Mais qu’en est-il du coté des employeurs ? Il semblerait que le mur d’opposition construit après l’instauration des 35 heures connaisse ses premières brèches, avec notamment quelques entreprises du numérique qui ont franchi le pas et ne semblent pas le regretter. Plus grande autonomie, responsabilité accrue, suppression des temps improductifs, lutte contre le présentéisme constituent les avantages les plus évidents. Mais cette réduction du temps de travail, si elle devait s’accélérer, ne devra pas se faire dans les mêmes conditions que le passage aux 35 heures. C’est ce que nous explique un récent article de Tribune Verte (n°2971), le  journal de l’APECITA.

LE METIER DU MOIS

Juriste agricole

Salarié d’une organisation professionnelle agricole ou d’une grande entreprise, le juriste agricole est souvent spécialisé dans un droit particulier (droit fiscal, droit du travail, droit des sociétés,…). Ses missions sont variées : information, prévention, conseil collectif et individuel, recherche et analyse de la réglementation et de la législation, rédaction de synthèses, etc. Sous l’autorité d’un responsable de service, il travaille souvent avec les élus professionnels agricoles et dispose d’une assez grande autonomie. En termes de compétences, il maitrise parfaitement sa discipline, le droit, mais dispose aussi d’excellentes aptitudes rédactionnelles et relationnelles. L’IHEDREA (Institut des hautes études de droit rural et d’économie agricole) est l’école par excellence des juristes agricoles, mais on peut aussi y accéder par des études de droit plus classiques, voire par un diplôme d’ingénieur agronome avec une spécialisation en droit.

Témoignage…

Manon Barrios, juriste en droit des sociétés et fiscalité à la FDSEA de l'Hérault

fin de concilier son attirance à la fois pour le droit et la culture espagnole, Manon fait une licence bilingue Droit et monde hispanique à l’Université de Toulouse et en troisième année à l’Université de Castille-La Manche dans le cadre d’Erasmus.

Puis, après un Master 1 Droit international et européen, elle décide de quitter la filière internationale dont les débouchés lui paraissent trop incertains, de « revenir aux sources »  (ses parents ont été agriculteurs), et de suivre le Master 2 Droit et gestion des entreprises agricoles et agroalimentaires. Son stage de fin d’études réalisé à la Safer d’Occitanie en cours de création la renforce dans son choix de travailler pour le milieu agricole. En 2017, master en poche, elle postule à la FDSEA de l’Hérault qui recherche son quatrième juriste pour s’occuper du pôle droit des affaires. Intervenant sur les changements de structures d’exploitations agricoles (installation, transmission, fusion, mutation d’activité, dissolution, liquidation…), ses missions se répartissent en conseil individuel, rédaction d’actes de constitution d’entreprises, information dans la presse spécialisée, actions de communication et de formation. « Ces activités nécessitent de l’empathie ainsi qu’une certaine capacité à traduire en mots simples le langage juridique » explique Manon, avant de poursuivre : « J’aime conseiller les agriculteurs, chercher à comprendre leur situation et leur apporter des solutions aux questions qu’ils se posent pour leur exploitation. D’ailleurs,  rien n’est plus gratifiant que de voir un agriculteur content, parce que les conseils qu’on lui a apportés lui conviennent ». Et de conclure : « Pour moi, ce métier de juriste est un métier de cœur et de passion, qui n’est jamais monotone et qui rejoint bien mes motivations personnelles. Mais c’est vrai aussi que les agriculteurs nous le rendent bien ».

FORMATION

Le jeu de l'enseignement agricole qui peut sauver des vies

Créée en 2017 par la DGER (Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche) du Ministère de l’Agriculture et la Fédération Nationale des Sapeurs Pompiers de France, Touscaps est une plateforme ludo-éducative destinée aux élèves, apprentis, stagiaires et personnels de l’enseignement agricole.

Elle vise à éduquer ces publics aux bons comportements et aux réflexes en cas de situation de crise ou d’urgence (incendie, crise cardiaque…). Mais elle a été aussi adaptée aux situations propres aux formations agricoles (usage de machines dangereuses, présence d’animaux d’élevage, utilisations de produits chimiques…). « Avec Touscaps, nous avons souhaité travailler à la fois sur l’acquisition de connaissances et sur le développement des réflexes à mobiliser en situation d’urgence » explique Fanny Bouchut, pour la DGER, dans un article paru dans le n°2973 de Tribune Verte.

INFORMATIONS SOCIALES

L'absence d'entretien professionnel est sanctionnée au 1er octobre

Depuis 2014, l’entretien professionnel est obligatoire et doit être réalisé au moins tous les deux ans. Tous les 6 ans, cet entretien doit être effectué sous la forme d’un bilan approfondi récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Cet « état des lieux » doit permettre de vérifier que le salarié a bien bénéficié des entretiens intermédiaires et qu’il a suivi une formation non obligatoire (= non imposée pour l’exercice de l’activité professionnelle) au cours des 6 dernières années. En raison des confinements, la tenue des entretiens bilans qui devaient se tenir en 2020 et au premier semestre 2021 a été impossible. Le Ministère du Travail a accordé un report d’échéance au 30 septembre 2021. En cas de non respect de cette obligation, la sanction pour l’employeur de plus de 50 salariés consistant à abonder de 3000 € le compte personnel de formation s’appliquera.

VIENT DE PARAITRE

Enquête nationale sur les recrutements au sein des industries alimentaires

Cette enquête a été réalisée avant la crise sanitaire, exactement de fin 2019 à début 2020, mais n’en est pas moins très intéressante. La publication en revient aux Observatoires du secteur alimentaire, plateforme commune regroupant les observatoires de la Coopération agricole, des IAA et de l’Alimentation de détail.

En fait il s’agit d’une sixième vague d’enquêtes commencées en 2014. Au total 2630 personnes responsables du recrutement dans leur entreprise (DRH, responsables RH, chefs d’entreprises) ont été interviewées afin de,

  • dresser un bilan des  recrutements réalisés en 2019,
  • cerner le contexte économique dans lequel les entreprises recrutent ou non,
  • identifier les perspectives de recrutement pour 2020.

Les résultats se présentent sous forme de plusieurs synthèses, 

  • un rapport complet,
  • des rapports nationaux par secteur (coopération, industries, détail),
  • des synthèses régionales.

SUR INTERNET

MOOC Orientation sur les métiers du vivant

Entièrement gratuite, cette formation à distance s’adresse aux lycéens en démarche d’orientation, aux étudiants en réorientation et aux personnes en reprise d’études. Mais elle peut aussi intéresser les équipes éducatives et pédagogiques, sans oublier les parents d’élèves. Son objectif est de présenter les secteurs du vivant, de l’environnement et de l’aménagement territorial ainsi que leurs métiers. Ceux-ci sont décrits dans leurs différentes facettes avec leurs débouchés professionnels possibles. Aucun pré requis n’est exigé et une attestation de suivi peut être délivrée. La première session a débuté en octobre dernier, mais son éventuelle (probable ?) reconduction peut intéresser de nombreuses personnes.

SALONS

Sitevi

Du 30 novembre au 2 décembre à Montpellier (34)

Pour en savoir plus

Paysalia

Du 30 novembre au 2 décembre à Lyon (69)

Pour en savoir plus

Il faut bien en rire aussi…

Deux chefs d’entreprise discutent,

- Comment fais-tu pour que tes employés arrivent toujours à l’heure au boulot ?

- C’est très simple : j’ai 30 employés et seulement 20 places de parking.

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