N° 184

Il faut bien le dire
Question de sens...

Certes, si l’on est un défenseur acharné de la protection des animaux, mieux vaut s’abstenir de travailler dans un abattoir.
De même que si l’on est un thuriféraire de la décroissance, l’employeur idéal n’est pas une banque ou un centre de gestion.
Enfin si l’on est un forcené du bio, mieux vaut éviter la distribution de produits phytosanitaires.
Quoique, à bien y réfléchir...
Donner du sens à son travail est pour beaucoup un impératif. Cela est sensé permettre de servir une cause en même temps que l’on travaille. Mais quel est le meilleur moyen de servir une cause ? Travailler avec des gens qui partagent les mêmes convictions que soi ou au contraire essayer d’infléchir ceux qui ne les partagent pas ? La question mérite d’être sérieusement débattue.

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

Quand les fautes de français et l'orthographe deviennent des critères de recrutement

Avec la crise sanitaire et la généralisation du télétravail qu’elle a générée, la qualité de l’expression écrite est devenue encore plus cruciale. Pour beaucoup d’employeurs, il en va de la crédibilité de l’entreprise, de sa réputation, de sa productivité et même de sa performance financière.

Ils sont donc de « plus en plus attentifs à l’orthographe parce qu’ils ont conscience que cela leur porte préjudice » explique Mélanie Viénot, la présidente du Projet Voltaire qui a commandé à Ipsos une enquête sur le sujet. De celle-ci, il ressort notamment que la qualité de l’expression écrite, mais aussi orale, figure de plus en plus « au sommet des critères de recrutement, devant l’expérience professionnelle et la formation initiale », juste après la motivation et le savoir être.

VIE AU TRAVAIL

Pourquoi ne pas faire une pause dans sa carrière ?

Demander un congé sabbatique, profiter d’une pause entre deux jobs ou s’accorder un congé parental sont des décisions pas toujours faciles à prendre.

Pour certains une pause est avant tout une « respiration » permettant de repartir sur de nouvelles bases, pour d’autres une « fuite » risquant de donner un coup d’arrêt à sa carrière. Dans cet article de Welcome to the Jungle, la parole est donnée à un chasseur de tête et à une coache professionnelle ; deux visions différentes sur le sujet mais qui s’accordent sur le fait qu’un temps de préparation et de réflexion préalable est indispensable. L’article se présente sous la forme de réponses à plusieurs questions,

  • S’offrir une pause a-t-il nécessairement un impact négatif sur sa carrière ?
  • Y a –t-il de bonnes et de mauvaises raisons de faire une pause ?
  • Comment l’aborder en entretien et la justifier ? 
  • Y a-t-il un temps de pause maximum à ne pas dépasser ? 
  • Y a-t-il des alternatives ?

RECRUTEMENT

Comment se prémunir du ghosting en recrutement

Tiré de « ghost » qui signifie « fantôme » en anglais, le ghosting consiste à mettre fin à une relation avec une personne en interrompant sans avertissement ni explication toute communication, même si l’échange a été prometteur.

Le phénomène touchant de plus en plus le recrutement, un récent article de FocusRH délivre 5 conseils aux recruteurs pour éviter ce type de situation. A commencer par la réduction de la durée du recrutement, et notamment du délai « entre la prise de contact avec le candidat et le moment où une réponse lui est donnée » qui ne doit pas excéder 15 jours. De même, si l’annonce doit être attractive, elle n’en doit pas moins rester réaliste, au risque de « faire fuir les candidats d’entrée de jeu ». Mais aussi personnaliser les échanges, en évitant par exemple les messages types, permet de « montrer aux candidats que l’entreprise n’est pas dans une logique de recrutement de masse » et de les retenir davantage. L’article invite également à prêter particulièrement attention aux candidats plus enclins au ghosting : les moins de 35 ans et les profils pénuriques. Enfin les tests d’évaluation, desquels les candidats sortent souvent grandis,  auraient des vertus de fidélisation.

ILS RECRUTENT AVEC L'APECITA

Gustave Muller SAS, l'entreprise qui recrute avec l'aide de l'aide des tests TLP

L’entreprise Gustave Muller est un négoce agricole alsacien spécialisé dans la collecte de grains, l’approvisionnement, l'accompagnement agronomique et la valorisation des productions locales. Elle accompagne également les professionnels des espaces verts, du maraîchage et de l'horticulture. 

Pour apporter le service à ses 2700 clients agriculteurs, elle emploie 105 collaborateurs se répartissant sur 25 sites (de collecte, de stockage, magasins…). Le turn over y étant peu important, ce sont les départs en retraite qui l’ont conduite ces dernières années à embaucher de nouveaux salariés. Cela a concerné un peu toutes les fonctions, mais, quels que soient les métiers, « on a besoin de personnes capables d’autonomie, d’adaptation et d’un sens développé de la communication » indique Nicolas Koenig, le Directeur Général. Pour faire connaitre les postes à pourvoir, l’entreprise confie les offres à l’APECITA qui les diffuse via son site internet. Pour les postes d’encadrement et de responsables, mais aussi ceux qui se trouvent à des « carrefours d’information », l’entreprise commande à l’APECITA des tests TLP (Priorités du poste et Talents). Ces tests présentent beaucoup d’avantages : « D’abord ils permettent de mettre d’accord toutes les personnes concernées par le recrutement sur ce que l’on attend du poste et les qualités requises. C’est important si l’on veut avoir le même discours avec les candidats » explique Nicolas Koenig.  « Ils donnent aussi des informations qui viennent compléter ce que l’on peut percevoir en face à face ; s’il y a des écarts, cela permet de rebondir lors des entretiens ultérieurs » poursuit-il, sans oublier d’ajouter : « En fait ces tests professionnalisent le processus de recrutement et les candidats y sont sensibles. Ils apprécient la restitution par l’APECITA. Cela ne peut être que bon pour notre marque employeur ». Bref, un moyen efficace de réussir ses recrutements.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

La DRH doit s'impliquer dans la politique RSE de l'entretien

C’est ce que soutient un article d’un numéro d’octobre (n°2974) de Tribune Verte, le journal de l’APECITA. En effet, les mutations engendrées par  la crise sanitaire, la transition écologique mais aussi la transformation numérique impactent directement le bien-être au travail, la mobilité, l’employabilité, le management, ainsi que l’équilibre des temps de vie des salariés. Ce sont autant d’évolutions qui doivent être réfléchies à travers le prisme des obligations sociétales et environnementales de l’entreprise. Il revient donc aux RH de s’en saisir et même de s’y engager fortement. Elles doivent « appréhender tous les processus RH sous l’angle RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise), y compris sur les sujets traditionnels comme les conditions de travail, la formation ou la politique salariale » explique l’article qui rappelle aussi que « 70% des salariés souhaitent s’impliquer davantage dans la politique RSE de leur entreprise ».

LE METIER DU MOIS

Chef de produit en agriculture

Un chef de produit est responsable du développement d'un produit ou d'une gamme de produits, depuis sa conception jusqu'à sa commercialisation. Il doit s’adapter en permanence à l’évolution et aux opportunités du marché. En agriculture on le retrouve aussi bien chez un constructeur de matériel que chez un semencier, dans une entreprise de protection des cultures ou d’alimentation animale. Il doit bien connaitre le marché du secteur concerné et en déceler les tendances, maitriser les techniques commerciales et marketing. Certaines qualités sont également essentielles : autonomie, sens du travail en équipe, esprit d’initiative, capacité d’analyse, d’écoute et de synthèse. Pour briguer ce type de poste, un diplôme d’ingénieur agri/agro ou d’école de commerce avec des compétences en agriculture est indispensable. Les perspectives d’évolution se trouvent dans une fonction de responsable ou de directeur marketing.

Témoignage…

Xavier Plisson, une expérience de plusieurs années comme Chef de produit

A l’issue de ses études d’ingénieur agronome à AgroParisTech  spécialisation marketing, Xavier Plisson recherche son premier emploi dans l’agroalimentaire pour un poste de chef produit. En fait, cette fonction, il l’exercera dans des entreprises spécialisées dans la nutrition des plantes et la protection des cultures, notamment chez Nufarm France, SDP et FMC Corporation.

Au cours de cette dernière expérience chez le cinquième leader mondial du secteur, il est chargé de coordonner les opérations de lancement des produits. « Mes missions consistaient à définir le positionnement marketing des projets et/ou produits existants, notamment à partir d’une bonne connaissance des marchés et des concurrents. Il fallait arrêter les arguments clés de vente, fixer des prévisions de vente, réaliser des outils de promotion des produits, préparer les lancements de campagne, suivre les positionnements, sans oublier de défendre les projets et/ou produits existants auprès des clients principaux et des prescripteurs nationaux » explique-t-il, avant d’ajouter : « cela suppose une certaine capacité d’analyse, ne serait-ce que pour comprendre les marchés, mais aussi de la créativité, pour renouveler le discours et amener d’autres arguments de vente. Cela nécessite aussi de savoir travailler en équipe, car dans ce métier on travaille avec tous les autres services de l’entreprise ». Et de conclure : « Ce poste m’a permis d’avoir une vision large et nationale  de la vie d’un produit et aussi de me sentir acteur de la stratégie de l’entreprise. Pour définir la meilleure façon de lancer un produit, il faut en effet être au cœur des informations de l’entreprise». Depuis, Xavier Plisson est parti vers d’autres horizons. Aujourd’hui il projette de créer sa propre entreprise de conseil et de formation où il pourra valoriser à plus petite échelle les compétences acquises au fil des ans, notamment comme chef produit.

FORMATION

Enseignement agricole : les propositions du Sénat

« L’urgence d’une transition agro-politique », tel est le titre du rapport présenté début octobre par la mission d’information sur l’enseignement agricole du Sénat. S’appuyant sur l’audition de 80 responsables et de nombreux échanges avec des élèves et des enseignants, ce document de 180 pages émet 45 propositions pour relancer cet appareil de formation essentiel pour permettre à notre agriculture de répondre aux défis auxquels elle est confrontée.

Parmi ces nombreuses propositions, on retient la réaffirmation du rôle de pilotage du Ministère de l’Agriculture, les rapporteurs expliquant que  « l’enseignement agricole ne doit pas être absorbé par le Ministère de l’Éducation Nationale, où il serait trop petit et disparaîtrait ». On note aussi la nécessité de prendre davantage en compte la demande de reconversion professionnelle vers l’agriculture suite à la crise sanitaire, ainsi que la lutte contre les stéréotypes de genre. Enfin, pour renforcer l’attractivité de l’enseignement agricole, la mission préconise de changer son appellation en « enseignement agricole, des sciences du vivant et des territoires », plus conforme à la diversité de ses formations. Ce sont là quelques propositions marquantes au sein d’une multitude d’autres toutes aussi pertinentes.

INFORMATIONS SOCIALES

Formation des salariés et des demandeurs d'emploi (DE) : 1,4 milliard d'euros supplémentaires

Le taux de chômage diminue, mais le nombre de DE de longue durée augmente et les entreprises peinent à recruter. Forts de ce constat les pouvoirs publics ont décidé d’accélérer le développement des compétences des DE et des salariés dont le métier évolue. Sur les 1,4 milliard d’euros, 

  • 600 millions d’euros sont alloués au FNE (Fonds National pour l’Emploi) pour permettre aux PME de moins de 300 salariés de former 350 000 personnes supplémentaires. 
  • 560 millions iront à la formation et au retour à l’emploi des chômeurs inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an. Les Préparations Opérationnelles à l’Emploi, qui ont montré leur efficacité, seront privilégiées.
  • 240 millions permettront d’augmenter de 10 000 le nombre d’aides à l’embauche en contrat de professionnalisation. Ces aides seront réservées à des demandeurs d’emploi de longue durée.

900 millions seront mobilisés en 2021 et 500 millions en 2022.

VIENT DE PARAITRE

Formés par l'enseignement agricole, ils ont trouvé très vite un emploi

On ne le dira jamais assez : le taux d’insertion professionnelle de l’enseignement agricole est incroyablement élevé. « 76 % des CAP, 82 % des Bac pro et 90 % des BTS agricoles sont en poste dans les trois ans qui suivent l'obtention de leur diplôme » indique une enquête du Ministère de l’Agriculture.

Malgré ces chiffres on ne peut plus flatteurs pour l’appareil de formation agricole, beaucoup de parents et de professeurs de collège continuent de considérer que les filières agricoles sont réservées aux jeunes en difficultés et offrent très peu de débouchés. Pour inverser la tendance, plusieurs témoignages d’anciens élèves de lycées agricoles, à retrouver sur le site de web-agri, confirment que les diplômes de l’enseignement agricole sont un bon sésame pour ouvrir « rapidement » les portes de l’emploi.

SUR INTERNET

France compétences dévoile une nouvelle version du site mon-cep

ette nouvelle version se veut plus pratique et plus agréable à consulter. Elle vise à faciliter la mise en contact de tous les usagers (y compris les salariés du secteur privé et les indépendants) avec les conseillers CEP, et ainsi à améliorer la compréhension du service. La page d’accueil propose une vidéo présentant les grands principes du Conseil en Evolution Professionnelle, puis oriente chacun, selon son statut, vers son opérateur (Pôle Emploi, APEC, Missions locales, Cap Emploi). Un outil de géo localisation permet à tous les actifs de prendre rendez vous avec le conseiller le plus proche de leur domicile ou de leur lieu de travail. Enfin deux nouvelles rubriques ont été ajoutées : « je m’informe » présente les actualités des opérateurs et répond aux questions des usagers, « je m’inspire » propose des témoignages destinés à illustrer la diversité des parcours possibles. 

SALONS

Sival

Du 11 au 13 janvier à Angers

Pour en savoir plus

Salon International de l'Agriculture

Du 26 février au 6 mars

Pour en savoir plus

Il faut bien en rire aussi…

« Faites le maintenant »

Après avoir participé à un séminaire sur la remotivation des employés, le DRH d’une grosse entreprise fait placarder des grandes affiches dans les couloirs avec le slogan « FAITES LE MAINTENANT ».
Les affiches sont tellement grandes qu’aucun employé ne peut pas les voir au moins une fois.
Au bout d’une semaine, le PDG vient demander au DRH comment la motivation des salariés a évolué.
- « Eh bien », répond le DRH, « tout n’a pas vraiment fonctionné comme je l’espérais… Le comptable a détourné 200.000 euros et a disparu dans la nature, le directeur de production est parti en congé exceptionnel pour un an aux Seychelles et le reste des employés s’est mis en grève pour obtenir une augmentation ».

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