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Mardi 16 Février
Le mardi de la 6e semaine du temps ordinaire
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Bx Joseph Allamano , Bx Mariano Arciero En savoir plus

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,14-21.

En ce temps-là, les disciples avaient oublié d’emporter des pains ; ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque.
Or Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! »
Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains.
Jésus s’en rend compte et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ?
Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ?
Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze.
– Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. »
Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Bulle

Saint Vincent de Lérins (?-avant 450)
moine
Commonitorium, 23 (Livre des jours – Office romain des lectures ; Le Cerf – Desclée de Brouwer – Desclée – Mame ; trad. fr. P.-Y. Emery; © AELF 1976; 27e vendredi, p. 1132-1133; rev.)


« Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

Dans l'Église du Christ, ne peut-il y avoir aucun progrès de la doctrine ?(...) Mais certainement, il en faut un, et considérable ! Qui serait assez jaloux des hommes et ennemi de Dieu pour tenter de s'y opposer ? Mais à condition qu'il s'agisse d'un véritable progrès de la foi, et non d'une altération. (...) Il faut donc que grandissent et progressent fortement en chacun comme en tous, chez un seul homme autant que dans l'Église entière, au cours des âges et des siècles, l'intelligence, la science et la sagesse ; mais il faut qu'elles progressent chacune selon sa propre nature, c'est-à-dire dans la même doctrine, le même sens, la même affirmation.
Que la religion des âmes imite donc le développement des corps : bien qu'ils évoluent et qu'ils grandissent quantitativement au cours des années, ils demeurent ce qu'ils étaient. Il y a une grande différence entre l'éclosion de l'enfance et les fruits de la vieillesse, mais ce sont les mêmes hommes qui passent de l'enfance au grand âge. C'est un seul et même homme dont la stature et les manières se modifient, tandis qu'il garde la même nature, qu'il demeure une seule et même personne. Les membres des bébés sont petits, ceux des jeunes gens sont grands ; ce sont pourtant les mêmes. (...) Ils existaient déjà en puissance chez l'embryon. (...)
De même, la foi chrétienne doit suivre ces lois du progrès pour qu'elle se fortifie avec les années, que le temps la développe, que l'âge l'ennoblisse. Nos pères ont semé jadis le froment de la foi pour la moisson de l'Église. Il serait injuste et choquant que nous, leurs descendants, au lieu du blé de la vérité authentique, nous y récoltions l'erreur frauduleuse de l'ivraie (Mt 13,24s). Au contraire, il est juste et logique qu'il n'y ait pas de désaccord entre les débuts et la fin et que nous moissonnions ce blé qui s'est développé depuis que le même blé a été semé. Ainsi, alors qu'une partie des premières semences doit évoluer avec le temps, il conviendra encore maintenant de les fertiliser et d'en parfaire la culture.
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