Il faut bien le dire La retraite de la reforme des retraites… Rarement, réforme n’aura suscité autant de débats et finalement de résistance. Au départ, les intentions étaient plutôt bonnes. Plus d’égalité entre les professions ? On ne peut qu’applaudir. Un niveau minimum décent pour tous, notamment pour les agriculteurs ? Qui s’y opposerait ? L’équilibre entre les recettes et les dépenses ? C’est bien le minimum d’une saine gestion. Seulement voilà, passer des intentions au projet n’est jamais facile. On regarde le projet en oubliant les intentions et surtout en cherchant les inconvénients pour soi même. Et comme, quand on cherche on trouve toujours… alors sous la pression il faut rétrécir le projet. La retraite de la réforme initiale est donc - pardon pour cette expression ferroviaire de circonstance - « sur les rails ». On nous dit aussi parfois que les jeunes sont inquiets pour leur retraite. C’est majoritairement faux et heureusement. D’abord parce que beaucoup sont persuadés, probablement à tort, qu’ils n’en auront pas. Et puis, si à vingt ans on est surtout préoccupé par ses vieux jours, cela augure mal de ses quarante années de vie professionnelle. Carpe diem que diable ! Philippe PELVET |