Conseil et pub : l'hybridation La reconversion est en marche ! Accenture Interactive a annoncé son projet d'acquérir Droga5, une des agences créatives les plus prestigieuses du marché américain. « L'apport de Droga5 représentera la plus grosse acquisition d'Accenture Interactive depuis sa fondation en 2009 », a fait savoir Accenture, l'un des Big Four (Deloitte, EY, KPMG, PwC). Entre le monde de la publicité et du conseil, il n'y a qu'un pas ! Publicis s'apprête d'ailleurs à le franchir à nouveau en candidatant au rachat d'Epilson, la filière marketing du groupe Alliance Data Systems. Une annonce qui implique une restructuration profonde du secteur. Pour Matthieu Flaig, directeur général de SYSK, cabinet de conseil et de formation en accélérateur digital, interrogé par Story Jungle, « les grandes agences traditionnelles sont dans un modèle qui a vécu et sont souvent hors du coup en ce qui concerne par exemple la data. De leur côté, les cabinets de conseil ont des interlocuteurs plus haut placés et plus divers. S'ils se vendent mieux, il leur manque peut-être un peu plus de créativité. » Afin de survivre dans un tel milieu, « les agences ont besoin de se transformer en profondeur : cela passe par une accélération de l'acquisition de nouvelles compétences et une vision plus axée sur le business et moins sur les prix aux Cannes Lions. » Selon cet expert digital, il faudra aussi passer par la case rachat des pépites du moment - comme le font déjà les grands groupes comme Havas et Publicis : « Mais auront-elles assez de moyens ? Et réussiront-elles à ne pas tuer ces structures agiles dans leur gigantesque nœud de process et d'anciennes façons de penser ? Rien n'est moins sûr. » | JUNGLE STORIES | « Privilégier une approche servicielle des contenus au service d'une stratégie de vie » Daniel Bô dirige l'institut d'études marketing généraliste QualiQuanti depuis 1990 et Brand Content Institute depuis 2016. Ancien publicitaire, ce diplômé d'HEC et de SciencesCom Audencia est un expert renommé du brand content, s'intéressant à la recherche, aux médias et à la communication des marques. Il développe avec nous sa vision du brand content. Entretien. | UN FORMAT À LA LOUPE | | LinkedIn s'apprête à lancer en France ses Séries. Une Série est un ensemble d'articles publiés régulièrement sur LinkedIn, typiquement sur un sujet spécifique. L'intérêt pour l'auteur ? Les membres de LinkedIn pourront s'abonner à vos Séries pour recevoir des mises à jour chaque fois que vous publiez un nouvel article sur ce sujet. A titre d'exemple : Why I Started: Mompreneurs Share Their Stories ou encore The 50 Percent Project. Déjà expérimenté aux Etats unis, le service sera testé en France dès la semaine prochaine. Story Jungle est ravi de participer à ce pilote. Gardez un œil sur notre page LinkedIn. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Il est venu, le temps de la rédemption. Après avoir défrayé la chronique pendant une année entière, Facebook fait pénitence, notamment auprès des éditeurs de presse. Le réseau social prévoit d'accorder plus de place à l'information de qualité en lui consacrant une section à part entière. Ce service serait assuré par les éditeurs eux-mêmes, en échange d'une contribution de la part de Facebook. Pourquoi c'est un pavé ? Jusqu'alors, le réseau social ne rétribuait qu'indirectement les éditeurs de presse, notamment par le biais de promesses d'audience. Désormais, Mark Zuckerberg assure qu'il s'agit d'une « vraie opportunité d'offrir une meilleure monétisation de leurs contenus au travers d'un service d'informations dédié ». Alors simple effet d'annonce ou décision concrète... l'avenir nous le dira ! | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | À l'occasion du Sidaction – du 5 au 7 avril – une campagne de sensibilisation et d'information a été déployée à grande échelle. Au cœur de ce dispositif média : un simple post-it, accompagné d'illustrations délicates de la maladie. Sur une vidéo, ce « reminder » prend vie et s'immisce sur un agenda, un clavier, une commode, une fenêtre ou un passeport. Telle une spirale, les dessins défilent et se juxtaposent pour rappeler que « le virus est toujours là ». Quand le post-it devient militant. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | « C'était chaud, sale et humide. C'était Paris la nuit. » C'est le portrait d'un Pigalle qui n'existe plus, d'un Pigalle à la liberté enivrante que dresse avec nostalgie le journaliste David Dufresne. Dans son documentaire « Le Pigalle. Une histoire populaire de Paris : quartier en voie d'extinction », le réalisateur part à la rencontre d'anciens habitués de « ce paradis hors des lois qui tenait sur moins d'un kilomètre carré ». Rabatteurs, policiers de la Brigade mondaine, prostituées, transsexuels : tous évoquent un quartier sulfureux et grisant où l'on pouvait « prendre la rue pour y danser ou chanter devant des cabarets pourris » en toute insouciance. Une ode à un Pigalle d'une autre époque à voir en replay sur Arte. |
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