Chers lecteurs et chères lectrices de l'Expresso, En plus d'être le président le plus âgé de l’histoire des États-Unis, Donald Trump adopte une stratégie politique vieille comme le monde : diviser pour mieux régner. Par conséquent, l‘UE devrait être en mesure de riposter à coups d'armes commerciales. Citons par exemple l’instrument anticoercition (IAC) qui permet à l’Union d’imposer un large éventail de mesures de rétorsion. Une « clause de défense mutuelle » en somme, note Niclas Poitiers, chargé de recherche à Bruegel, un groupe de réflexion économique bruxellois. « Si vous attaquez un pays, vous attaquez l’UE ». Les États membres pourraient également recourir au règlement d’application de l’UE. Un moyen pour Bruxelles de cibler l’important excédent commercial de Washington avec l’UE dans le domaine des services. Mais ces outils pourraient tout aussi s'avérer insuffisants eu égard aux manoeuvres politiques enclenchées par celui qui s’autoproclame « l’homme des droits de douane » et le « faiseur d’accords ». Alors que les États-Unis se sont retirés de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'accord de Paris sur le climat, et que les velléités d'annexion du Groenland secouent l'actualité du début de l'année, les fonctionnaires de l’UE craignent que Donald Trump ne sape l’unité européenne au cours de son second mandat. Il faut dire que la vulnérabilité de l’Europe aux tactiques de division est exacerbée par la paralysie économique et politique en Allemagne et en France, et par l’influence croissante des partis d’extrême droite pro-Trump au sein de l’UE. Le président américain serait « probablement assez intelligent » pour monter les États membres de l’UE les uns contre les autres, selon Karel Lannoo, directeur général du Centre for European Policy Studies, à Bruxelles. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |