Chers lecteurs et chères lectrices de l’Expresso, Sans gouvernement depuis 52 jours, la France vient d'intégrer le sélect club des Étatstats n'ayant pas eu de gouvernement pendant le plus longtemps. La situation devait se décanter il y a déjà quelques jours, avant que le président de la République recule finalement la date butoir de nomination d'un Premier ministre, qui lui-même nommera un gouvernement. Entre-temps, de nombreux soutiens à la prétendante pour le Nouveau Front populaire, réunissant les gauches, ont eu le temps de ruminer. Chez les socialistes, les vieilles querelles héritées de l'époque révolue de la NUPES refont surface, à savoir de s'allier coûte que coûte ou non avec les insoumis de Jean-Luc Mélenchon, jugés trop radicaux et trop laxistes avec l'antisémitisme. Hier, les édiles du Parti socialiste se sont donc réunis en urgence. Et malgré les voix divergentes, le premier secrétaire général du parti Olivier Faure, garant et défenseur de l'alliance entre les socialistes et les insoumis depuis plusieurs années, n'en semble pas sortie affaiblie. La ligne du parti reste finalement celle d'un soutien sans faille à la coalition du NFP et sa candidate Lucie Castets. Mais la brèche est désormais ouverte. « Faut-il s’en tenir à une alliance [de gauche] engloutie par l’extrême gauche, ou faut-il tenter […] de reconstruire une grande force sociale-démocrate », s'interrogent des socialistes dans Libération. Raphaël Glucksmann, le leader de la liste socialiste aux Européennes, bien que non affilié au Parti, pense que oui. De l'autre, la note d'une désunion pourrait être très salée. Faites vos jeux ! Lisez l'article de Théo Bourgery-Gonse. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Paul Messad Journaliste |