Marques : entrez dans le game ! L'industrie du jeu vidéo ne s'est jamais aussi bien portée. Selon une étude du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs publiée en février, son chiffre d'affaires a battu des records : 4,9 milliards d'euros, c'est–à–dire une croissance de 15 % par rapport à l'année 2017. Des chiffres qui mettent l'eau à la bouche, notamment à celles des marques. Un terrain fertile pour les annonceurs, qui y voient un moyen d'atteindre une audience très ciblée – comme nous l'avons évoqué la semaine dernière dans notre newsletter avec Twitch, la plateforme de streaming de jeux vidéo. Reste à s'adapter aux tendances, très changeantes, du secteur. On a ainsi vu Fortnite – un des jeux les plus joués de la planète produit par Epic Games – se faire détrôner par Apex Legends, un jeu multijoueurs conçu par les développeurs des studios Respawn (Call of Duty, Medal of Honor). Dix jours après sa sortie, le nouveau-né triomphant avait atteint les 25 millions de joueurs alors que Fortnite avait mis deux semaines pour dépasser les 10 millions. Une météorite dans l'univers des gamers, que personne n'avait vraiment vue venir, aussi bien les internautes que les marques. « Le problème pour elles, c'est que tout change trop vite. Dans le domaine du gaming, cette mode de l'éphémère peut sembler difficile à cerner et à mettre à profit », explique Damien Foui, directeur de création chez Dare.Win, une agence de communication spécialisée dans l'entertainment. La solution pour ne pas se laisser dépasser par les nouveautés qui marchent et profiter de ce filon juteux ? « Il faut tout simplement jouer, être réellement intéressé par le sujet. On ne peut pas sentir la mécanique d'un jeu sans y jouer », expliquent à Story Jungle Clément Nivière, directeur artistique Senior chez Dare.Win et Simon Truffet, Social Creative dans la même agence, « si une marque est étrangère à l'écosystème du jeu vidéo, de sa communauté ou de ses habitudes d'usage, elle n'a naturellement rien à faire dans ce monde ». Gare aux annonceurs qui s'aventureraient, sans se sentir véritablement l'âme d'un véritable gamer ! « Les joueurs ne sont pas dupes, ils savent reconnaître un message opportuniste d'un autre sincère. » Et attention aux faux pas « car dans cette industrie intimement liée à Internet, un bad buzz est très vite arrivé ». Vous voilà prévenus ! | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Professionnels de la publicité, tremblez ! Depuis l'entrée en vigueur le 25 mai dernier du Règlement général sur la protection des données (RGPD), la CNIL se montre de plus en plus ferme. Notamment envers les entreprises de publicité en ligne. La Commission nationale de l'informatique et des libertés vient de contraindre Vectaury, une startup, spécialisée dans le ciblage publicitaire, à changer du tout au tout ses pratiques. Cette dernière récoltait les données de géolocalisation des internautes, sans les en avertir clairement. Pourquoi c'est un pavé ? Face au gendarme de l'informatique, l'entreprise a été sommée de modifier son outil de recueil de consentement afin que « les utilisateurs de mobiles puissent avoir une information plus accessible et détaillée, et ainsi manifester activement leurs choix sur l'utilisation des données à des fins marketing et publicitaires ». Avec de telles mesures beaucoup plus explicites, le « taux de consentement » chute forcément... D'où l'effarement de l'industrie publicitaire en ligne, qui espérait jusqu'alors une inflexion de la part de la CNIL. | UN FORMAT À LA LOUPE | | C'est une annonce qui devrait plaire aux annonceurs. Facebook vient de lancer sa toute nouvelle offre publicitaire « premium » vidéo. Avec Showcase, conçue pour Facebook Watch, le réseau social propose aux annonceurs de diffuser leurs contenus sur des vidéos très qualitatives. Cette offre se déploie autour de trois axes. In-Stream Reserve est dédié à l'achat de la diffusion de vidéos in-stream sur une « centaine de programmes de grande qualité ». In-Stream Reserve Categories permet la diffusion des publicités dans un environnement très spécifique comme le sport, la beauté et la mode, ou encore le divertissement. La dernière option, intitulée Sponsorships, propose d'être le sponsor exclusif d'un programme. Pour l'instant, l'offre est seulement disponible aux États-Unis, mais ne saurait tarder en France. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Jake Gyllenhaal, Zooey Deschanel, Matthew McConaughey, Scarlett Johansson, Zach Galifianakis ... Avez-vous déjà réussi à correctement orthographier ces noms (beaucoup trop compliqués à écrire) ? Si la réponse est négative, rassurez-vous, vous n'êtes pas les seuls. C'est ce que montre cette sympathique infographie, créée par Colin Morris, qui répertorie toutes les tentatives pour écrire le nom de nos célébrités favorites. Sur 600 000 mentions de Britney Spears, 119 000 personnes ont préféré l'option « Britanny », « Briteny » ou encore « Briney »... Une expérience originale qui nous fait relativiser nos échecs ! | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | Ce n'est pas une statuette, mais trois qu'a raflées Roma. Lors de la 91e cérémonie des Oscars, le long-métrage du réalisateur mexicain Alfonso Cuarón a remporté non seulement le titre du meilleur film en langue étrangère et de la meilleure photographie, mais aussi celui du meilleur réalisateur. Un beau succès pour Netflix, qui a produit et diffusé le film sur sa plateforme. Dans cette chronique intimiste, le cinéaste revient sur son enfance – dans le quartier de la Colonia Roma à Mexico – à travers le portrait de la domestique de la famille. Laissez-vous embarquer dans cette fresque autobiographique – en noir et blanc – tout en délicatesse et en souvenirs enfouis. |
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