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l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Samedi 18 Mars
Le samedi de la 3e semaine de Carême
Calendrier romain ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
St Cyrille de Jérusalem , Bse Célestine Donati |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,9-14.
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : |
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). |
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. |
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ |
Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ |
Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Bienheureux Columba Marmion (1858-1923) |
« Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé » (Lc 18,14)
Regardez le Pharisien : c’est un homme convaincu de son importance, rempli et sûr de lui-même ; le « moi » de cet homme s’affiche dans les paroles, dans l’attitude. (…) Le pharisien a le « cœur double », comme dit le Psalmiste (Ps 11,3) ; le mépris qu’il fait du publicain montre qu’il se croit beaucoup plus parfait que lui ; et ainsi c’est à lui-même que réellement il réserve une gloire qu’en apparence il donne à Dieu. Il ne demande rien à Dieu, parce qu’il considère qu’il n’a besoin de rien ; il se suffit à lui-même ; il expose plutôt sa conduite à l’approbation de Dieu. (…) Au fond le personnage est persuadé pratiquement que toute sa perfection vient de lui. (…) |
Quant à l’autre acteur de la scène, le publicain, que fait-il ? Il se tient à distance, n’osant même pas lever les yeux, car il se sent misérable. Pense-t-il avoir des titres dont il se puisse prévaloir devant Dieu ? Aucun. Il a conscience de n’apporter que ses péchés (…). Il ne se fie qu’en la miséricorde divine ; il n’attend rien, il n’espère rien que d’elle ; toute sa confiance, toute son espérance, il la place en Dieu. (…) |
Or, comment Dieu agit-il avec ces deux hommes ? Bien différemment. « Je vous le dis, prononce le Christ Jésus, le publicain descendit justifié, à l’opposé de l’autre, le pharisien » (Lc 18,14). Le Christ Jésus, en terminant la parabole, établit lui-même la loi fondamentale qui réagit nos relations avec Dieu, il dégage la leçon essentielle que nous devons en apprendre : « Quiconque s’élève sera abaissé ; quiconque s’abaisse sera élevé » (Lc 18,14). Vous voyez à quel point l’orgueil est l’ennemi de l’union de l’âme à Dieu (…). Et comme Dieu est le principe de toute grâce, l’orgueil est pour l’âme le plus terrible de tous les dangers ; tandis qu’il n’y a pas de voie plus sûre pour atteindre la sainteté et pour trouver Dieu que l’humilité. |
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