Réalité augmentée : l'avènement ? Le « New York Times » s'associe à Facebook pour codévelopper des « filtres » de réalité augmentée sur Instagram durant les prochaines années. Ces effets sont destinés à immerger complètement l'internaute dans l'actualité et attirer ainsi une audience plus large. Malin, malin... De manière concrète, les premiers filtres de la série seront consacrés à la couverture des incendies de forêt en Californie, à la qualité de l'air durant la pandémie ou encore au centenaire du suffrage des femmes. « C'est la première fois que le "Times" expérimente la réalité augmentée en dehors de son propre site web et de ses applications. Ce partenariat représente également une évolution dans la relation entre les éditeurs et les entreprises technologiques », analyse Axios. Ce partenariat marche à double sens. En mettant à sa disposition l'outil Spark AR, Facebook s'attend à ce que le média américain fasse un retour d'expérience précis. Le réseau social apportera un soutien financier et technique au projet, mais ne contribuera pas à l'aspect éditorial. Ouf ! Une alliance difficile « Cette association s'inscrit dans la continuité d'une relation compliquée entre les éditeurs de presse et Facebook, notamment à cause d'une dépendance au trafic issu de ce dernier et de questions de monétisation. L'apport tech que peut offrir ce genre de collaboration est évident, et l'importance de ce type d'expérimentations sur le futur du journalisme est potentiellement forte », analyse le Blog du modérateur. Le partenariat lancé mercredi sera le premier effort à long terme du « New York Times » pour produire un journalisme partagé sur Instagram. Par ailleurs, comme Story Jungle le relevait déjà en septembre, le média accélère dans l'usage de la 3D dans ses récits expérientiels. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | La newsletter payante, bouée de sauvetage pour journalistes économiques, technologiques et politiques renommés ? Alex Kantrowitz (BuzzFeed), Casey Newton (The Verge), Josh Constine (TechCrunch), Andrew Sullivan (« New York Magazine ») ou encore Matt Taibbi (« Rolling Stone ») ont ainsi quitté leurs rédactions prestigieuses afin d'écrire leur propre newsletter. « Je pense que de nombreuses personnes dans le monde du journalisme ont vu à quelle vitesse les affaires peuvent changer au cours de la pandémie, et ont décidé qu'elles préféraient gérer leur propre entreprise plutôt que dépendre des fluctuations des autres entreprises », a déclaré Alex Kantrowitz, ancien journaliste de BuzzFeed, devenu auteur de la newsletter « Big Technology » sur Substack. Pourquoi c'est un pavé ? C'est le champ des possibles qui s'ouvre avec ce format. « On constate que les possibilités offertes à certains rédacteurs sont plus importantes que ce que n'importe quelle entreprise de médias peut leur offrir. Si vous pouvez trouver 10 000 personnes pour vous payer 100 dollars par an, vous gagnez 1 million de dollars par an », résume Casey Newton, pilier de The Verge, qui lance sur Substack sa newsletter Platformer. Pour Andrew Sullivan (« New York Magazine »), cette manière de s'adresser directement à des lecteurs qui vous ont choisi ne peut être que bénéfique : « C'est une relation très pure. Cela me rappelle les merveilleux jours de la blogosphère. » Souvenir, souvenir ! | UN FORMAT À LA LOUPE | | Les médias « premium » investissent dans les récits expérientiels. Ils sont ainsi nombreux à faire participer le lecteur, à travers une véritable expérience narrative mêlant vidéos, sons, textes, cartes... Le Reuters Graphics a ainsi fait interagir sa communauté grâce à différents questionnaires sur la notion du temps ( Why times feels so weird in 2020) De son côté, le New York Times a marqué les esprits avec son format immersif sur l'explosion de Beyrouth, mêlant technologie 3D et infographie (On en parle ici plus longuement) On pense aussi à Bloomberg et son format interactif, consacré à une comparaison des offres d'abonnement des plateformes de streaming. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Dans la capitale, les vols de deux-roues explosent. Mais où vont nos fidèles montures ? Le Parisien a mené l'enquête dans un format vidéo très efficace, dans laquelle la journaliste Claire Duhamel choisit de se faire voler son vélo et de le suivre à la trace, grâce à un tracker GPS. Le reportage-filature de neuf minutes a suscité beaucoup d'enthousiasme sur les réseaux sociaux, dont le nôtre. | LE CONTENU QU'ON A AIMÉ FAIRE | | Comment les Elite Entrepreneurs du monde sélectionnent leurs investissements ? Notre journaliste Charlie Hamilton a mené une série d'entretiens pour BNP Paribas Wealth Management. A suivre sur leur site. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | Attaque, pandémie, catastrophes écologiques, haine exacerbée sur les réseaux sociaux : l'heure est à la déprime et nos capacités de résilience sont mises à rude épreuve. Pour vous redonner le sourire, Story Jungle vous propose la lecture du script de « Ça chauffe au lycée Ridgemont », film culte des années 1980, lu en visioconférence par deux sex symboles : Jennifer Aniston et Brad Pitt. |
|