Spotify : une stratégie publicitaire qui fait mouche | | Les podcasts, ingrédients magiques de la croissance des revenus publicitaires de Spotify ? Le site de streaming mondial a indiqué avoir connu son meilleur trimestre en termes de publicité, en partie grâce à la croissance de son catalogue de podcasts. Au troisième trimestre de 2021, la plateforme a vu ses revenus publicitaires augmenter de 75 %, à 323 millions d'euros, soit 13 % du total. La plateforme devrait dépasser pour la première fois le milliard d'euros de recettes publicitaires en 2021. La publicité pourrait devenir le « deuxième grand moteur de revenus pour l'avenir de l'entreprise » (Hollywood Reporter). Comme le rapporte Les Echos, « un des piliers de la stratégie du groupe dans la publicité est le service Spotify Audience Network permettant aux annonceurs d'acheter des espaces publicitaires en fonction, non de contenus choisis mais de cibles d'audiences types ». Daniel Ek, le patron de Spotify, précise : « Depuis le lancement, le nombre de podcasts sur notre réseau a augmenté de plus de 50 % et près d'un annonceur Spotify sur cinq y participe déjà. » L'application totalise aujourd'hui 3,2 millions de podcasts, contre 2,9 millions à la fin du mois de juin. Une activité podcast « tirée par une croissance à deux chiffres d'une année sur l'autre grâce aux studios Spotify existants (The Ringer, Parcast, Spotify Studios et Gimlet Media), ainsi que par l'acquisition de Megaphone (société de publicité pour podcasts) et l'octroi de licences exclusives pour The Joe Rogan Experience, Armchair Expert... », explique la firme dans un communiqué.
Spotify, 1re plateforme de podcasts aux États-Unis Spotify aurait dépassé Apple pour devenir le premier fournisseur de podcasts aux États-Unis, selon Edison Research et d'autres sources internes. « Les États-Unis étant le plus grand marché mondial des podcasts, cette étape est importante et témoigne de l'investissement considérable que Spotify a réalisé dans les podcasts au cours des dernières années », analyse TechCrunch. Un succès attribué à la culture d'innovation de la société suédoise : lancement récent de l'interactivité, améliorations techniques sur les sondages et les questions-réponses, sortie de programmes originaux dans le monde entier, expérience utilisateur améliorée... Ces nouveaux formats et opportunités attirent les créateurs de contenus. Dernièrement, ceux-ci semblent avoir montré un « intérêt massif » pour les podcasts vidéo. « Vous devriez commencer à voir beaucoup plus de vidéos sur la plateforme Spotify à mesure que les créateurs testent ce format », rapporte le Hollywood Reporter. C'est le retour du pivot vers la vidéo. En septembre déjà, Dawn Ostroff, le directeur des contenus et de la publicité du groupe, établissait l'objectif à atteindre : « Nous voulons commencer à réellement concurrencer Snap et Twitter. ». En tout cas, la dynamique est là. | | | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | On en parlait déjà la semaine dernière. Le groupe Facebook devient Meta. Zuckerberg a révélé le nouveau nom lors de la conférence annuelle AR/VR de Facebook, jeudi, où il a exposé la vision de l'entreprise en matière de réalité virtuelle pour l'avenir. Il a déclaré que Meta engloberait Facebook ainsi que des applications telles qu'Instagram, WhatsApp et la marque de réalité virtuelle Oculus. Ce changement de nom a suscité « consternation et perplexité », selon The Guardian. Pourquoi c'est un pavé ? Personne ne semble vraiment saisir l'intérêt du « rebranding ». Pour le sénateur américain Richard Blumenthal, ce changement de nom n'était rien d'autre qu'un effort pour « semer la confusion » et « détourner l'attention », mais qui, en fin de compte, « n'effacera pas des années de pratiques sournoises et de mépris pour la vie privée et le bien-être des enfants, des années de propagation de la haine et du génocide ». Sympa. Mais sur l'échelle des amabilités, la députée new-yorkaise Alexandria Ocasio-Cortez l'a surclassé en qualifiant l'entreprise de « cancer de la démocratie » et de « machine de surveillance et de propagande mondiale pour stimuler les régimes autoritaires et détruire la société civile ». Voilà, voilà. En tout cas, ne manquez pas notre discussion live ce mercredi 3 novembre à 11 h 30 avec Alexandre Michelin, fondateur du KIF – Knowledge Immersive Forum. On se demandera si le metaverse est une simple distraction ou un réel enjeu pour l'avenir immédiat du monde digital. | UN FORMAT À LA LOUPE | | Depuis le 15 octobre, il n'est plus possible de streamer les LinkedIn lives sur les pages Events. C'est un changement majeur dans la gestion des événements sur LinkedIn. À la place, LinkedIn lance Live Event, un LinkedIn Live amélioré qui permet notamment d'inviter des membres à s'inscrire en amont d'un live. Le Live Event se présentera comme un post normal diffusé sur le feed d'une page société ou page membre, ainsi, « votre événement en direct (...) bénéficiera des mêmes avantages en termes de portée et de découverte », souligne la plateforme professionnelle. Autre nouveauté importante : il sera possible d'ajouter un formulaire d'inscription comportant six champs lors de la création de l'événement Live. Ce formulaire sera actif avant, pendant et après le live (contrairement à ce qui était possible avec la page Events). LinkedIn a donc entendu les critiques des marketeurs et semble donc décidé à transformer cette fonctionnalité en véritable machine à leads. Il s'agira du premier et seul format organique permettant de capter des contacts sur la plateforme. Ce formulaire sera disponible dans les premiers jours de novembre. On vous explique tout ça, en détail et en vidéo, ici. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Voilà plus de quinze ans que Daniel Craig a endossé le costume légendaire de James Bond. Avant de s'en défaire pour de bon, l'acteur doit assumer la promo du film « No Time No Die », bon gré mal gré. Planté sur une chaise face caméra, l'acteur répond ainsi aux questions qui défilent sur un téléviseur vintage. Durant cette interview de GQ, il se confie sur les tournages éprouvants (« Je me suis cassé ma cheville sur le dernier tournage et la jambe sur celui d'avant »), sa vision du personnage (« James Bond a des relations ambivalentes avec les femmes, d'où la présence de personnages féminins puissants ») ou encore son admiration pour Sean Connery, James Bond entre tous, selon Daniel Craig. On aime la photographie tout en contraste : décors gris, télé vintage (mais comment ont-ils fait pour y diffuser leurs questions ?) et polo turquoise, pantalon rose. Vendredi, la vidéo affichait plus de 2,5 millions de vues. Et sinon, on vous conseille ce clip d'Apple, une production musicale qui réunit plus de 45 ans de sons Apple. Le résultat fait plaisir aux oreilles ! | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | « Le zombi est un corps sans âme. Le fantôme est une âme sans corps. » Telle est la définition posée par Philippe Charlier, médecin légiste surnommé « l'Indiana Jones des cimetières », au micro de Xavier Mauduit sur France Culture. Ensemble, ils explorent la figure du fantôme, esprit impalpable qui peut parfois s'incarner. « C'est avant tout de l'intellect avant d'être de la matière », explique Philippe Charlier. Plus que des anecdotes d'histoires effrayantes, le « cours d'histoire » de l'ancien journaliste de « Panique au Mangin Palace » nous invite à avoir une réflexion rationnelle sur l'au-delà : réfléchir aux fantômes, c'est penser à notre définition de la mort. Finalement, la « vraie mort, c'est l'oubli ». Sur ce, joyeux Halloween ! |
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